L’annonce en décembre 2013 de l’ouverture de l’enseigne Suédoise Ikea au Maroc a été accueillie avec enthousiasme par une grande majorité de personnes. Ainsi, plusieurs médias ont publié des articles sur ce géant de l’ameublement qui va bousculer un marché local en pleine croissance, et satisfaire une clientèle qui est toujours à la recherche d’une qualité meilleure avec des prix raisonnables.
Sur le web, Ikea Maroc a créé son site www.ikea.com/ma/ qui comporte les différents produits que le leader mondial de l’ameublement en kit envisage de vendre à travers son magasin à Casablanca.
Sur les réseaux sociaux, la page Facebook Ikea Maroc compte plus de 28 304 fans. Sur Twitter Ikea Maroc (@IKEAMaroc) compte 267 followers.
Peu de temps avant l’ouverture du géant de l’ameublement en kit, les managers du groupe ont décidé de publier sur leur site le catalogue Marocain. En résultat, une consternation dans la communauté Marocaine qui attendait avec impatience le lancement des ventes.
Les internautes se sont emparés du fameux catalogue et ont fait une comparaison produit par produit avec les prix affichés en Euro et en Dirham.
Sur Facebook, une page a été créée portant le nom de « je boycotte Ikea Maroc »afin de réunir un grand nombre de personne qui ont été déçu par les prix considérés exorbitants en comparaison avec les catalogues européens. Elle compte plus de 4174 fans.
Plusieurs commentaires sur les réseaux sociaux accusent ouvertement Ikea Maroc de pratiquer une politique de prix à la tête du client.
En réponse a cette polémique, Ikea Maroc, sur sa page Facebook n’a pas ménagé ses efforts pour expliquer les raisons de fixation des prix. Toutefois, ses arguments semblent ne pas convaincre sa cible de clientèle.
Sur Twitter, la même vague d’indignation en relation avec les prix affichés au Maroc a été ressentie. Plusieurs Tweets ont été diffusés sur le hashtag #Ikeamaroc dénonçant cette différence injustifiée des prix.
Face à cette polémique, Ikea Maroc garde son silence et aucune stratégie de communication de crise ne semble être déployée afin de limiter ce bad-buzz à quelques jours de l’ouverture du premier magasin de l’enseigne dans un marché Africain prometteur.
A noter que certains médias Africains ont relayé cette polémique. Par conséquent, cette crise est passée au-delà des frontières.
Une bonne veille digitale, une étude du marché et une analyse approfondie des comportements de consommation au Maroc aurait pu éviter à l’enseigne ce buzz qui commence à affecter sa réputation et s’en suit son retour sur investissement (ROI). En effet, les futurs clients d’Ikea Maroc ont exprimé leur découragement suite à cette polémique des prix pratiqués d’une part et le manque d’interaction avec l’opinion commune des internautes qui met l’enseigne dans la tourmente.
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